Par Marc Bergougnoux, ex CEO
Nous avons évoqué au cours des précédentes newsletter (s’inscrire ici) le rôle essentiel de la Prévention, Prévention des difficultés des Entreprises qui permet d’identifier, qualifier en amont ces dernières afin de mieux vous orienter sur la procédure à activer qu’elle soit amiable ou judiciaire.
Avant de zoomer plus avant dans ces dernières au travers des conditions de leur mise en œuvre, de leurs coûts, de leur contexte de réalisation, nous allons traiter d’une notion clé au cœur de ces procédures : la notion de cessation de paiement et du délai de 45 jours.
La définition donnée par l’article L621-1pour la cessation de paiement est :
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- Le passif exigible est constitué par l’ensemble des dettes arrivées à échéance et dont les créanciers peuvent exiger immédiatement le paiement. Ces dettes doivent être certaines (non litigieuses et non contestées) et liquides (au montant déterminé) : factures arrivées à échéance, salaires à verser, etc.
Le passif exigible au sens de l’article L. 631-1 du Code de commerce correspond au passif échu et rendu exigible du fait de la rupture du concours bancaire ou du raccourcissement du délai consenti par le fournisseur. Il ne représente donc pas le passif qui doit être payé à très court terme. - L’actif disponible correspond à tout ce qui peut être transformé en liquidités immédiatement ou à très court terme tout en permettant la poursuite des activités de l’entreprise.
L’actif disponible doit être réalisable à bref délai ; il doit être justement évalué et par exemple ne doit pas être constitué par des pratiques frauduleuses (vente à perte, effets de complaisance …) - Impossibilité de faire face… Dans les faits c’est l’absence de trésorerie nécessaire à l’apurement de la Dette
- Le passif exigible est constitué par l’ensemble des dettes arrivées à échéance et dont les créanciers peuvent exiger immédiatement le paiement. Ces dettes doivent être certaines (non litigieuses et non contestées) et liquides (au montant déterminé) : factures arrivées à échéance, salaires à verser, etc.
Ainsi, dans le bilan, l’actif disponible correspond aux valeurs liquides, notamment les sommes détenues en caisse ou figurant sur un compte bancaire.
Le passif exigible désigne les dettes, par opposition aux capitaux permanents, voire seulement, dans une acception plus étroite, les dettes à court terme (moins d’un an) et à vue. On est donc tenté de lire l’article L. 631-1 du Code de commerce à la lumière de ces définitions comptables et de rechercher la cessation des paiements au moyen d’une comparaison des postes du bas du bilan.
Par exemples à titre d’illustration :
La date de cessation de paiement et le délai de 45 jours…
Les 45 jours sont le point de référence au-delà duquel il y a basculement entre procédures amiables et procédures judiciaires !
Concrètement, c’est la déclaration de cessation de paiement qui permet de déclencher – le cas échéant – la procédure de redressement ou de liquidation judiciaire de l’entreprise concernée.
Avec la loi n° 2005-845 du 26 juillet 2005, la cessation des paiements constitue la seule hypothèse d’ouverture des procédures de redressement et de liquidation judiciaire qu’il convient d’identifier et de distinguer des notions voisines. Elle est la « clé de voûte » de ces procédures.